Le sport à Lorient : perspectives et concertation.

Publié le par Kevrenn Bro An Oriant

La municipalité de Lorient et l’Office des Sports préparent de concert la tenue d’assises du sport fin avril. La Mairie a passé commande d’un diagnostic de la situation à un cabinet de recherche extérieur, pour aider à la réflexion. Le but est de regarder sans tabou, les interactions Ville – Offices – clubs – licenciés ou pratiquants hors clubs.

                                                    Les élus de l’U.D.B
. participent activement à ce travail. Parmi les questions qu’ils regardent avec plus d’attention, on peut lister :

 

-      Quelle place pour le sport dans la vie éducative à Lorient ?

 

-         Le sport comme facteur de lien social .

 

-         Comment accompagner les clubs qui pourraient tenter l’aventure du haut niveau ?

 

-         Quelle priorité en terme d’entretien et de partage du patrimoine sportif de la ville (gymnase, stade …) ?

 

-         Le renforcement des liens entre santé et activités physiques dans les politiques sportives

 

-         La place des activités non encadrées (jogging, vélo, piscine …)

 

-         Faut-il bouger les frontières entre villes et agglo en matière de compétence sports ?

 

D’autres questions débattues en vue des assises concernent en premier lieu les clubs (mode d’organisation et de gestion, missions de l’Office).

 

Si vous avez des remarques à transmettre à nos élus sur ces sujets, vous pouvez  écrire sur ce mail :  udb.broanoriant@yahoo.fr  nous transmettrons --ou au groupe U.D.B. à la mairie de Lorient.

 

Nous reviendrons sur la synthèse des travaux  au printemps. Nous publions ci-dessous un texte d’un de nos élus comme contribution au débat.


                                                               U.D.B. LORIENT

 

De manière générale, on constate que le sport intéresse les politiques locales de manière globale, car les activités physiques et sportives participent à l’organisation de nos espaces de vie et à la représentation qu’on s’en fait. Ce fait modifie les liens culturels et économiques avec notre environnement urbain ou naturel. Il suffit pour s’en convaincre de voir la part de sport dans l’aménagement des espaces naturels.


La pratique de la randonnée, de la voile, du ski, transforme l’image des milieux, de même que l’espace public urbain est parfois le théâtre d’expression des courses à pieds ou cyclistes, du degré d’affichage d’adhésion des habitants à l’image d’un club (de foot, de rugby, de hand, de tennis de table …). Autant de faits qui montrent que l’impact du sport (positif ou négatif, c’est une autre question) dans l’aménagement du territoire ou ses représentations collectives vont au-delà des murs du gymnase. Les interactions avec l’économie ne peuvent être ignorée. Cela va de l’image de la ville vue sous le prisme d’un club phare à la modification des échelles de valeurs mentales entre un plan d’eau et un port de commerce industriel ; de l’insertion sociale et économique par les clubs aux débats sur la place du sport dans l’investissement public de la ville.

 

Si l’U.D.B. veut localement interroger la place réciproque de la Ville et de l’Agglo (à défaut du pays) dans la définition des politiques sportives, c’est aussi parce que les mobilités et les rapports au territoire ont changé. Pendant longtemps primait la notion d’équipement de proximité. Dans certains lieux d’habitat dense, cette question demeure importante. Mais l’essor des activités individuelles non encadrées témoigne d’une réappropriation de l’espace par des choix de mobilité et de pratiques, qui construisent une multiplicité de rapport au territoire et à la nature.

 

La randonnée à Gestel, le tour de l’agglo en vélo, la balade en bateau sont autant de moyens pour certains lorientais de se constituer un lien, une médiation avec le territoire local. Cette évolution s’inscrit dans un temps où les constructions d’identité et de projet collectif (urbain, sociaux, culturels …) s’affaiblissent. Ce point amène à rappeler que les politiques culturelles ont un grand rôle à jouer sur la redéfinition des enjeux collectifs de la ville, et que les acteurs sportifs et économiques structurés ont à gagner à participer aussi à cet enjeu culturel(1).

 

Le sport est à la fois loisir, technique, enjeu économique, enjeu de santé et d’éducation, enjeu de socialisation, élément de stratégie pour le territoire du Pays de Lorient, avec des effets pervers à ne pas ignorer ; c’est sous cet angle complexe que nous voulons aborder la question, au-delà des nécessaires débats sur les équipements, les subventions et les acteurs, que nous aborderons également.


Quant à l’architecture du dialogue Elus-monde du sport, elle ne peut ignorer qu’il existe différentes pratiques : à côté des fonctionnements classiques « j’adhère, je m’entraîne, je concours », existent des sports de rue et de nature centrés sur une pratique consommée et sans réelle implication collective consciente. Un des rôles possibles de l’Office des sports (2) ne serait-il pas de contribuer à inscrire ces nouvelles démarches dans un sens collectif des politiques publiques ?

  

                                                                                           Yann SYZ


(1) Ainsi, si le Pays de Lorient joue la carte de l’identification bretonne et celtique (
Festival, jumelage Lorient-Galway, écoles bilingues, Emglev bro an oriant) le monde du sport peut-il 
participer par l’essor du rugby, du football gaëlique, de la gouren et des jeux traditionnels ?

(2) Plus d'infos sur le sport à Lorient en consultant le site de l'Office
http://www.oepslorient.org/

Illustration :  photos qui montrent que les élus et "cadre" udb ont le mollet militant...

Publié dans Lorient

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